Poursuivre une partie de ses études supérieures à l’étranger offre de multiples avantages : apprendre ou perfectionner une langue étrangère, vivre une culture différente et, entre autres, au retour, améliorer ses chances de trouver un emploi. Ce type de cursus a évidemment un coût : voici comment l’évaluer avant de partir.
Frais de scolarité à l’étranger : tout dépend de la destination
Les étudiants qui partent dans le cadre du programme d’échanges Erasmus +, mis en place par l’Union européenne, n’ont aucuns frais de scolarité à payer dès lors que le nouvel établissement est partenaire de leur université ou de leur école française.
En revanche, ceux qui souhaitent étudier ailleurs qu’en Europe, c’est-à-dire aux Etats-Unis, en Australie, à Hong Kong ou au Japon notamment, ne peuvent pas profiter de ce bonus. De fait, ils doivent souvent acquitter des frais de scolarité très élevés : 10 000 $US par an, soit 9 200 € environ, voire bien davantage pour des écoles ou des universités réputées.
Le coût des études à l’étranger doit être appréhendé dans sa totalité
Pour connaître le coût réel d’une année d’études à l’étranger, il faut tenir compte en plus de toute une série de dépenses incontournables – frais de transport, de logement, de nourriture sur place. Ici aussi, la disparité règne, car tout dépend du niveau de vie du pays choisi : pour se loger (sur la base d’une colocation) et vivre en Espagne, en Italie ou en Allemagne, il faut 500 € à 800 € minimum par mois, par exemple, alors qu’au Royaume-Uni ou au Danemark, cette somme doit être doublée.
Et si l’on choisit de franchir les portes de l’Europe, il faut ajouter à ces dépenses courantes de nombreux frais annexes (passeport, visa, frais de change, coût d’une assurance santé individuelle…) qui font immédiatement grimper le budget de la vie courante à 1 000 € par mois environ.
La panoplie des aides pour les études à l’étranger est vaste
Contrairement à une idée reçue, les aides pour des études hors de l’Hexagone ne sont pas réservées aux seuls étudiants boursiers. Dans le cadre du programme Erasmus +, des bourses d’études à l’étranger peuvent être délivrées : leur montant dépend bien sûr de la durée du séjour (3 à 12 mois) et du coût de la vie dans le pays choisi, avec une moyenne de 150 € par mois.
Les étudiants boursiers (et ceux qui sont bénéficiaires d’une aide d’urgence annuelle) peuvent bénéficier en plus d’une aide à la mobilité internationale. D’un montant de 400 € par mois, cette aide n’est pas automatique : elle est attribuée par le chef d’établissement ou le président de l’université française, selon la qualité du projet présenté par l’étudiant.
Les départements et les régions ainsi que les établissements eux-mêmes peuvent en plus octroyer un coup de pouce financier aux étudiants qui les sollicitent. Dans tous les cas, pour ne rien laisser passer des aides potentielles susceptibles d’alléger la note, mieux vaut travailler plusieurs mois à l’avance à son projet d’études à l’étranger.
Enfin, pour ne pas être dans la gêne une fois sur place et pour pouvoir faire face aux imprévus (excursions, soirées…), il est possible d’opter pour un prêt étudiant avant de partir.
Agence MIG/Uni-éditions – mai 2015