Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres
25 juin 2015 - 16:57

Faut-il acheter une place de parking avec son logement ?

Lors de l’acquisition de son logement, il est légitime de se poser la question, quand la possibilité existe, de l’achat d’un parking ou d’un garage. Coût, emplacement, usage, rentabilité potentielle… Différents paramètres sont à prendre en compte. Décryptage.

 

Un parking dans une résidence neuve ou ancienne

Dans le neuf – c’est la réglementation –, une place de parking ou mieux un box est systématiquement proposé avec le logement. Pour les grands appartements, les constructeurs prévoient souvent deux places, parfois côte à côte. Dans l’ancien, si une place vous est proposée, et même si votre budget est serré, mieux vaut réfléchir car ce type d’offre est de plus en plus rare. Selon l’adresse de l’immeuble, investir dans une place de stationnement peut se révéler très intéressant et constituer, à terme, un atout de plus pour la revente du logement.

 

Attention à l’adresse du parking

En centre-ville où le stationnement extérieur est soit limité soit interdit (zone piétonne, par exemple), toute place de parking privé est une véritable opportunité : il faut donc l’acquérir, y compris si vous n’avez pas l’intention de vous en servir et si cette opération vous oblige à emprunter 10 000 €, 20 000 € ou 30 000 € supplémentaires, et à payer davantage de frais de notaire pour l’achat du parking. En périphérie, surtout si le stationnement n’est pas réglementé, ou s’il existe de nombreux espaces extérieurs pour se garer, cette logique n’a plus cours : il n’est alors intéressant d’acheter que si l’emplacement proposé est de premier choix.

 

Passer en revue les caractéristiques de la place de parking

L’emplacement est un critère essentiel. Facile d’accès, située au premier sous-sol, proche de la rampe de sortie ou des ascenseurs, haute de plafond, une telle place de parking est évidemment beaucoup plus intéressante (et plus chère aussi…) que les autres.

Si de surcroît elle est « boxable », autrement dit si vous pouvez la fermer totalement (pour l’utiliser en espace de stockage, par exemple, autre atout pour la revente), ou si elle peut être utilisée par des propriétaires de grosses cylindrées, il ne faut plus hésiter.

À l’inverse, si elle est étroite, uniquement accessible après un long parcours ou s’il faut de multiples manœuvres pour se garer, inutile de gonfler votre budget acquisition.

 

La rentabilité potentielle du parking

L’achat d’un parking avec un logement ancien, situé en cœur de ville, peut très vite, on l’a dit, se transformer en investissement intéressant si les conditions pour une location de qualité sont là. Toute place de stationnement peut en effet être louée indépendamment de votre logement, à qui vous voulez, sans avoir à respecter un quelconque droit de priorité envers un copropriétaire. Cette location s’effectue sans contrainte ou presque, puisque ce type de bien échappe à la loi de juillet 1989 sur les locations vides : un contrat de bail (avec le montant du loyer et la durée de la location, entre autres) sous seing privé suffit. Sachez encore que cette acquisition génère des frais récurrents : charges de copropriété supplémentaires, taxe d’habitation, assurance parking… N’hésitez donc pas à réaliser une petite étude de marché avant de vous lancer, et à interroger, le cas échéant, l’agent immobilier qui vous a servi d’intermédiaire : cela vous permettra de jauger de l’opportunité réelle de l’opération.

Agence MIG/Uni-éditions – juin 2015

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